Le champ des possibles de Robin de Mourat, Clémence Seurat et Thomas Tari
Ce livre enquête aux confins du Grand Paris. Il propose une ethnographie d’un territoire de 32 hectares : la plaine Montceleux à Sevran en Seine-Saint-Denis. En 2017, le site devait accueillir un projet de piscine à vagues dédiée à la pratique du surf. Perçu comme une aberration écologique, un symbole de gentrification et d’exclusion sociale, l’équipement, d’emblée controversé, a finalement été abandonné.
Étudié ici depuis des disciplines et des pratiques multiples, ce lieu apparemment sans qualités se présente tour à tour comme un vide urbain, une terre de projets, une zone à planifier, un champ de banlieue, une friche dans la métropole, un commun à habiter. Prises ensemble, ces descriptions montrent à quel point un même endroit peut être représenté de manière radicalement différente selon ce à quoi nous prêtons attention et ce qui nous importe.
Telle une anti-étude d’impacts, cet ouvrage cherche, par la transformation du regard, à élargir le champ des possibles d’un terrain ordinaire pris dans la marche forcée de la métropolisation.
Le champ des possibles a été réalisé selon un processus éditorial spécifique : les contenus ont été élaborés de manière collaborative par les auteur·ices et la graphiste au moyen d’une plateforme éditoriale en ligne dédiée. La mise en page a été conçue entièrement en web2print avec Paged.js.
Le champ des possibles. Une enquête collective à Sevran est le fruit d’une recherche menée avec des habitant·es et des chercheur·es à Sevran, en Seine-Saint-Denis. L’ouvrage a été financé par la fondation Daniel et Nina Carasso dans le cadre du projet Zone critique – Controverses en action, lauréat de l’appel à projets Art citoyen en 2021, porté par La Poudrerie – Théâtre des Habitants et le médialab de Sciences Po.